Paulette Vanier

02a)

1906 ch. Saint-Armand, Saint-Armand


450 248-7251
vanierpaulette@gmail.com
Vannerie et architecture végétale

Il y a quelque chose de fascinant à entrelacer des tiges de bois dans le but de créer un objet. Je cultive mon propre osier depuis une quinzaine d’années et en récolte chaque année les jeunes pousses colorées. Il faut ensuite les faire sécher, les trier, les entreposer puis, au moment de les tresser, les faire tremper quelques jours, voire une semaine ou plus, afin de les assouplir. Je pèle une partie des tiges pour obtenir de l’osier blanc que j’utilise dans certaines de mes pièces. Je travaille également les racines (cèdre, épinette, etc.,) les pailles, les herbacées, les écorces ainsi que d’autres essences d’arbres et arbustes, dont le noisetier, le frêne, l’érable, le mûrier, la ronce, etc. En outre, j’aime associer la vannerie à d’autres disciplines, particulièrement la céramique, qui oppose à la légèreté des fibres végétales, la force tranquille de la terre. Dans ce sens, j’aime aussi l’idée de travailler avec d’autres artisans car, la vannerie, cela consiste également à tisser des liens.

En outre, j’élabore des structures en saule vivant, qu’il s’agisse de simples haies en croisillons ou d’autres agencements, tantôt fonctionnels, tantôt purement artistiques. Cette pratique, qui relève à la fois du land art et de la vannerie, est relativement nouvelle; tout reste à y découvrir et à y explorer. 

Comme il n’existe malheureusement aucune formation structurée en vannerie au Québec, j’ai dû en apprendre les fondements par moi-même et par le biais de quelques stages de courte durée auprès de maîtres français de passage ici. Récemment, j’ai pu suivre une courte formation en ligne auprès d’une enseignante du pays de Galles. La vannerie est tellement variée, tellement diversifiée selon les régions du globe et les matières employées qu’on n’en maîtrise jamais entièrement les techniques. Cela fait partie, à mes yeux, de son intérêt. 

Oeuvres